La grippe aviaire est de retour !

  • par

Sciensano a confirmé la première contamination en Belgique de grippe aviaire chez des oiseaux sauvages. Il s’agit du virus H5N1, hautement pathogène, souche responsable de la plupart des infections survenues en Europe ces dernières semaines. L’oiseau infecté, une bernache nonnette, a été trouvé fin de la semaine dernière à Schilde.

Ailleurs en Europe, une croissance des cas et foyers est observée depuis plusieurs semaines. Les routes migratoires qui traversent notre pays sont infectées : les nombreux foyers aux Pays-Bas, en Allemagne, dans les îles britanniques et autour de la mer Baltique soulignent la forte circulation du virus le long des routes du nord-ouest. L’activité de la grippe aviaire dans notre pays pourrait donc augmenter rapidement.
Dès lors, bien qu’elles soient déjà strictes, les mesures quotidiennes de base sont devenues insuffisantes. Des mesures supplémentaires s’imposent pour créer des barrières vis-à-vis des oiseaux sauvages et éviter tout contact entre eux et les volailles détenues, tant au niveau des exploitations commerciales que chez les détenteurs particuliers.

Cette période de risque accru a commencé lundi dernier 15 novembre, avec l’imposition de mesures nationales : volailles des exploitations commerciales et des détenteurs particuliers confinées, nourrissage et abreuvement de façon confinée, interdiction d’abreuver au moyen d’eaux de surface ou de pluie non traitées, desserrage des volailles d’abattage réalisé conformément aux instructions de l’AFSCA.
 
L’ARSIA s’associe à l’AFSCA pour appeler tous les acteurs de la filière avicole à faire preuve de prudence également dans toutes les activités menées à l’intérieur et autour des élevages, en accordant une attention particulière au chargement et au déplacement des animaux ainsi qu’à la biosécurité de la litière. Les visites dans les étables doivent être limitées autant que possible et accompagnées d’une application stricte des mesures de prévention. Enfin, au niveau du transport d’animaux et d’œufs, une attention accrue à la propreté des matériaux utilisés ( caisses, chariots, moyens de transport, etc. ) est absolument nécessaire.
 
Le laboratoire de l’ARSIA a quant à lui déjà pleinement activé ses ressources humaines et techniques pour assurer la surveillance de cette maladie, en collaboration avec Sciensano.
 
Il me reste à espérer qu’avec vous aussi, grâce à votre vigilance et une approche stricte et sensée, nous pourrons maintenir autant que possible la grippe aviaire hors de nos poulaillers.
 
Laurent Morelle, Président de l’ARSIA
 

Pratiquement, au moindre signe inquiétant, …

… que vous soyez éleveur professionnel ou amateur, ne tardez pas à appeler votre vétérinaire. Il enverra au besoin des cadavres de volailles à l’ARSIA pour autopsie, soit pour un diagnostic d’exclusion soit pour une suspicion qu’il notifiera dans ce cas à l’AFSCA.

Dans ce contexte, l’autopsie et l’analyse « Influenza aviaire » sont gratuites. Des analyses complémentaires peuvent être demandées, à un prix très raisonnable.
Afin d’éviter tout risque de contamination, les cadavres de volailles sont emballés dans un 1er sac dans le poulailler et dans un 2ème ensuite, à l’extérieur du poulailler.

Le tout peut être soit déposé directement au laboratoire de l’ARSIA, soit acheminé via notre service de ramassage.

D’autres foyers pourraient apparaître dans les jours et semaines à venir. Restons très vigilants ! Informations et obligations actuelle sur le site de l’AFSCA.

Merci pour votre précieuse et attentive collaboration !